mercredi 1 juillet 2015

C'est parti !

Voilà deux semaines que nous sommes arrives en Angleterre.

Deux semaines que nous avons tout quitté. Pays, propriété, travail, amis, famille. Pour un nouveau travail pour l'homme et une nouvelle vie en famille.
On a toujours été du genre expéditif. On réfléchit un peu et on fonce. Et ce dès nos débuts. On s' est installé au bout d'une semaine,  mariés au bout de trois, en préparant la cérémonie en 5 mois, rejoint par notre garçon 1 an et demi plus tard, suivi par sa soeur,  2 ans et demi après.
Notre devise pourrait être "Même pas peur !", mais avouons-le, on a quand même flippé. Après avoir beaucoup déchanté suite à tout autant de refus pour des boulots, c'est sans grande conviction que l'homme a postulé pour cette annonce en interne. Alors quand on a eu une réponse positive, on a été déstabilisés. Je venais de reprendre le travail, après presque 2 ans de congé parental, depuis à peine 2 mois. Je passais le permis et je cherchais à compléter mon 30h. Est-ce qu'on allait pas se planter royalement ? (Angleterre,  royauté, toussa, blague pourrie, pardon) Comment s'en sortir puisqu'on allait perdre mon salaire et les allocations ? Et est-ce qu'on va réussir à vendre ?
Deux soirées de réflexion, et on s'est décidé. S'en est suivi des négociations pour limiter la casse du porte monnaie. Puis ils nous ont payé la traversée, pour les 4 et la voiture. Histoire de faire du repérage et du tourisme. (Le tourisme en option, on s'est quand même fait une virée à Londres) Mine de rien, ça été assez rassurant quand il a fallu rechercher un logement. Là encore, une autre paire de manches. Il faut rappeler que l'anglais est aussi chauvin que le français et donc accepte rarement de louer à un étranger. Heureusement le futur employeur de l'homme a joué les intermédiaires et on a pu trouver de quoi avoir un toit au dessus de la tête. Ne restait plus qu'à démissionner de nos travails respectifs et surtout,  préparer le déménagement.
Ce qui n'a pas été sans mal. Beaucoup de stress, de tensions, du tri, jeter, emballer, plusieurs fois, on s'est engueulé vraiment fort. Heureusement on a eu de l'aide et surtout le jour J. Soyons honnêtes,  on était pas prêt, et je l'avoue, j'ai chialé facilement une demi douzaine de fois.  Mais on a réussi ! Le camion bouclé, l'appartement enfin vidé, les voitures chargées, les derniers câlins et au revoir,  et c'était parti !

Les enfants ont été géniaux, relativement sages, malgré l'attente,  la fin, et l'heure tardive. La traversée s'est déroulée sans encombres, à part une nuit blanche pour moi. Le plus délicat a été le débarquement, direct à gauche ! On a changé d'heure mais aussi de voie pour rouler. C'est pas grand chose, mais je n'ai mon permis que depuis 4 mois ! Heureusement pour moi les enfants sont trop petits pour avoir pensé à filmer mes couinements ma réaction quand il a fallu doubler par la droite.
Au bout d'une heure et demie, on est enfin arrivé devant notre nouvelle maison. Jardins (oui oui avec un s, un jardinet devant et un immense derrière) en friche et pas cloisonné (donc les enfants peuvent se barrer dans la rue, pratique et pas dangereux du tout), des débris un peu partout, pas de volets, pas de rampe d'escalier (Aouch !), et un unique placard inutilisable (pas d'étagères ni de tringle, pratique !). Mais un nouveau chez nous, dans lequel on refait notre foyer, avec de nouvelles habitudes, de nouvelles routines. Il reste encore des cartons et quelques meubles à monter, mais on se sent bien et c'est l'essentiel. Je n'ai même plus peur de prendre la voiture seule pour aller faire les courses.
Une nouvelle vie commence, pour nous quatre, un nouveau chapitre, je l'espère, riche en aventures !

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